Malgré une clause qui lui permettait de rompre sa dernière année de contrat et donc de quitter le Minnesota dès cet été, Tim Connelly a décidé de prolonger avec les Timberwolves pour la saison 2024-2025. Le nouvel arrangement, un « 1 + 1 », stipule que le président de la franchise pourrait rester à la barre de l’équipe en 2025-2026, mais avec la possibilité de rompre son contrat à l’été 2025.
La prolongation de Connelly devrait s’accompagner d’une nette augmentation de salaire. Bien que tous les détails de cette nouvelle entente entre le président et sa franchise ne soient pas encore connus, Shams Charania déclarait récemment dans l’émission Run It Back que la valeur de Connelly avait considérablement augmenté et que l’homme qui touchait jusqu’ici 8 M$ par saison était éligible à un salaire annuel équivalent à celui des présidents les plus cotés de la ligue, tels que Pat Riley ou R.C. Buford, soit entre 10 M$ et 15 M$.
Car Connelly est de ceux-là. Bien que, contrairement à ses pairs cités précédemment, il n’ait jamais remporté de titre NBA, c’est lui qui a créé l’équipe des Nuggets championne en 2023. C’est sous sa direction que l’équipe a sélectionné Nikola Jokic, Jamal Murray et Michael Porter Jr. et c’est lui qui les a convaincus de rester au Colorado. Si Connelly n’a pas de bague au doigt, c’est parce qu’il a décidé d’aller encadrer les jeunes loups du Minnesota à l’aube de la saison 2022-2023, ultimement remportée par Denver.
Et chez les Timberwolves, Connelly s’est montré tout aussi brillant. Il est à l’origine du transfert de Rudy Gobert et Mike Conley en provenance du Jazz il y a deux ans, ainsi que de la prolongation de Naz Reid et celle de Jaden McDaniels l’été dernier. Des opérations coûteuses financièrement, mais qui se sont traduites par des résultats sportifs importants puisque les Timberwolves ont rallié les finales de conférence pour la première fois depuis 2004 et seulement la seconde fois dans l’histoire de la franchise.
L’aspect financier n’a d’ailleurs jamais semblé être un problème pour Connelly. Bien que ce dernier ait déclaré en conférence de presse qu’il ferait toujours en sorte de ne pas exercer une pression budgétaire trop importante sur Glen Taylor, le propriétaire de la franchise, il peut compter sur le soutien sans faille de son patron.
Pour cause, toujours dans l’émission Run It Back, Shams Charania a annoncé que les Timberwolves allaient payer la taxe de luxe la saison prochaine, une première sous l’ère Glen Taylor, pourtant propriétaire de la franchise depuis 1994. Il a déjà prolongé le contrat de Mike Conley et se préparerait à une grosse entre-saison.
« Lorsqu’on y a goûté, on en veut toujours plus, et nous en discuterons donc avec les propriétaires… C’est aussi quelque chose dont nous sommes assez conscients, dans une large mesure : pour être là où nous sommes, cela implique une certaine vérification. Les propriétaires ne nous ont donné aucune indication, si ce n’est d’être agressifs et d’essayer de tout faire pour franchir un nouveau palier. »
Tim Connelly
Mais justement, Glen Taylor ne devrait plus être le propriétaire de la franchise pour longtemps et c’est la raison pour laquelle Connelly ne s’est pas engagé à long terme et surtout pour laquelle il a conservé une clause lui permettant de rompre son contrat l’été prochain. Pour rappel, la franchise a été mise en vente en 2021 et avait rapidement trouvé acheteurs.
Cependant, un différend entre Glen Taylor et les (peut-être) futurs propriétaires Marc Lore et Alex Rodriguez ralentit la transaction. Taylor avait invoqué un retard de paiement pour retirer sa franchise du marché, tandis que Lore et Rodriguez avaient expliqué qu’il leur fallait attendre l’approbation de la NBA pour effectuer le paiement. Selon Shams Charania, la résolution du conflit est attendue au plus tard entre août et septembre.
Le temps donc pour Connelly de préparer son équipe à disputer l’exercice 2024-2025. Il verra ensuite quelle direction prend la franchise, ce qui impactera irrémédiablement leur avenir commun. Pour l’heure, Connelly dit se plaire dans le Minnesota, de même que sa famille avec qui il a vécu « deux années formidables » dans la région des Grands Lacs.
