C’est fait, la WNBA aura officiellement sa première équipe en dehors des États-Unis et ce sera la ville de Toronto qui aura la chance d’accueillir la quatorzième franchise de la WNBA chez elle. Le basketball féminin connait une ascension fulgurante et Toronto veut faire partie du mouvement. Ladite équipe commencera ses activités dès 2026.
Une conférence de presse avait lieu jeudi matin dans la Ville reine afin d’officialiser la venue de la ligue en sol canadien. C’est Stacey Dales, Canadienne d’origine et ancienne joueuse en WNBA, qui a pris la parole en premier. À ses côtés : le Premier ministre canadien Justin Trudeau, la commissaire de la ligue Cathy Engelbert, l’homme d’affaires Lawrence M. Tanenbaum qui était président de Maple Leaf Sports & Entertainment (MLSE) – organisation propriétaire des Raptors, Maple Leafs et Argonauts de Toronto, ainsi que du Toronto FC en MLS –, le Premier ministre ontarien Doug Ford ainsi que la mairesse de Toronto Olivia Chow. Cette dernière a justement nommé le 23 mai comme « jour officiel de la WNBA » à Toronto.
« Aujourd’hui est un grand jour pour la ville de Toronto. Nous avons une longue histoire d’équipes qui se sont rendues au sommet. Dans les années récentes, la popularité du basketball féminin a atteint de nouveaux sommets. »
Stacey Dales, ancienne joueuse de la WNBA
Justin Trudeau a souligné le parallèle qui existe entre la WNBA et la LPHF, la nouvelle ligue professionnelle de hockey féminin. Ce qu’il souhaite par-dessus tout, c’est que le Canada devienne le berceau du sport féminin. Le PM s’est également permis de donner quelques mots en français :
« Pendant trop longtemps, les femmes n’ont pas eu les ressources nécessaires pour rayonner dans le sport professionnel. Elles ont dû se battre pour que leur sport soit diffusé à la télévision. Les femmes ici sont en train de bâtir l’avenir du sport au Canada. Elles misent sur l’amour de longue date des Canadiens pour le sport professionnel. Célébrons ensemble le succès que nous allons construire. »
Justin Trudeau, Premier ministre canadien
Cathy Engelbert a souligné l’importance de la ville de Toronto dans l’écosystème sportif canadien. Elle a également pris le temps de remercier toutes les ambassadrices du basketball féminin provenant du Canada : Stacey Dales, Tammy Sutton-Brown – membre du Temple de la renommée du basketball canadien – Kia Nurse, Bridget Carleton et Aaliyah Edwards. La commissaire estime que la population torontoise a de bonnes raisons d’être fière de ses athlètes féminines.
Tanenbaum a divulgué un certain désir d’aussi mettre cette ligue de l’avant dans d’autres grandes villes du pays. Il a mentionné Vancouver et Montréal comme possibles destinations futures, mais également comme des villes où se dérouleront certaines joutes de la formation torontoise, qu’il qualifie de « l’équipe du Canada ». Il souhaite également impliquer les partisans dans la conception de son identité, plus spécifiquement avec le nom de celle-ci.
Le milliardaire ontarien agira à titre de gouverneur majoritaire du club via son groupe d’investisseurs Kilmer Sports Inc., tel que rapporté par la CBC il y a deux semaines. Teresa Resch, ancienne cadre chez les Raptors de Toronto, sera quant à elle la première femme à porter le chapeau de présidente du club.
Outre le prestigieux panel de porte-paroles présents à la conférence de presse, il y avait quelques grands noms du système sportif de la ville qui ont assisté à l’annonce. Kyle Lowry, ancien porte-couleurs des Raptors, avec qui il a remporté le championnat de la NBA en 2019, était de l’action jeudi matin. Le numéro 7 était accompagné de Scottie Barnes, Masai Ujiri et Drake.
Il n’y avait aucun doute que l’intérêt entre la ville et les entités du basketball que sont la NBA et la WNBA était mutuel. Toutefois, la venue d’une équipe dans la métropole n’a pas fait l’unanimité auprès du conseil des gouverneurs des deux ligues. Dans le cas de la WNBA, la décision d’amener une nouvelle franchise au Canada a été approuvée à 13 contre 0. Mais pour ce qui en est de la NBA, un vote contre a été compilé et il provient des Knicks de New York. Globalement, le comité a voté à 29 contre 1.
Adrian Wojnarowski a sorti la nouvelle en fin d’avant-midi, citant la poursuite judiciaire qu’opèrent présentement les Knicks contre les Raptors comme motif pour voter à l’encontre de l’arrivée de la WNBA à Toronto.
L’équipe torontoise de la WNBA jouera ses matchs à la maison au Colisée Coca-Cola, domicile des Marlies de Toronto en ligue américaine, un aréna de 8 000 sièges. L’équipe aura toutefois la chance de jouer quelques parties au ScotiaBank Arena, la maison des Maple Leafs et des Raptors de Toronto. Les femmes représentant la capitale ontarienne en WNBA s’entraîneront d’abord à l’Université de Toronto.
La saison 2024 de la WNBA vient tout juste de commencer ses activités. L’arrivée de la dernière classe de recrues – menée par Caitlin Clark, Angel Reese, Cameron Brink, etc. – a réellement apporté cette ligue à un tout autre niveau en matière de popularité.
Le Canada fera partie de la vague d’engouement autour du basketball féminin. Un rappel que la quatorzième franchise de la ligue sera sur un parquet au lancement de la saison 2026.