Nikola Jokic et les Nuggets champions, l’arrivée de Victor Wembanyama dans la grande ligue et un nouveau tournoi intra-saison : 2023 a été une année fantastique pour les enthousiastes du ballon orange. Tandis que la frénésie du nouvel an s’empare de chacun, 2024 est aussi une opportunité pour chaque équipe NBA de dresser leurs propres résolutions.
Une tradition qui ne cessera jamais d’être un cliché, les résolutions du nouvel an sont une occasion pour tous d’abandonner les mauvaises habitudes, ou d’en commencer des bonnes. Et plein cœur de campagne 2023-2024, certaines équipes ont pris de bonnes habitudes sur lesquelles il faudra capitaliser cette année, et d’autres… en sont arrivées à 28 défaites consécutives. Voici une résolution – ou un peu comme un souhait qu’on a – pour chaque équipe de la NBA en 2024.
Mavericks de Dallas : Un titre de MVP pour Luka Doncic
Un talent qui ne cesse d’impressionner, Luka Doncic propose une saison individuelle monstrueuse. Les 50 points de Luka Magic le jour de Noël ont clôturé une année fantastique pour le prodige slovène, lequel se trouve actuellement au cinquième rang de la course au MVP, selon NBA.com.
Les Mavericks sont sixièmes dans la conférence Ouest avec une fiche de 22 victoires et 16 défaites, malgré un début de saison solide, l’absence de Kyrie Irving durant le mois de décembre s’est fait ressentir. Si Dallas arrive à réformer son bilan d’ici la fin de la campagne, il se pourrait bien que Luka Doncic soulève son premier titre de MVP. Il a les productions individuelles qui le justifient, avec environ 34 points, 8 rebonds et 9 passes décisives de moyenne par match un rendement de 38% aux tirs à 3-points.
Nuggets de Denver : Le doublé !
Back-to-back.
Warriors de Golden State : Donner leur chance aux jeunes, ou les échanger
Les Warriors, au 12e rang de la conférence Ouest, se trouvent actuellement très loin de la vision « light years ahead » du propriétaire, Joe Lacob. Le mélange de vétérans et d’espoirs au sein de l’effectif n’a pas permis une transition facile entre deux ères, mais a plutôt apporté des problèmes de cohésion au sein du vestiaire.
Les mêmes vétérans ayant permis à la franchise de hisser quatre bannières au plafond du Chase Center sont désormais au centre des complications dans la rotation de Steve Kerr. L’entraineur-chef, qui avait toujours priorisé Klay Thompson, Andrew Wiggins, ou Draymond Green malgré les mauvaises performances, ne peut plus maintenir le statu quo.
Des jeunes joueurs tels que Moses Moody ou Jonathan Kuminga, entre autres, ont désormais accumulé assez d’expérience en NBA pour prendre la relève. Afin de maintenir un collectif compétitif autour de Stephen Curry, faire un choix compte tenu des jeunes talents de l’équipe.
Rockets de Houston : Continuer de construire autour d’Alperen Sengun
Alperen Sengun se retrouve actuellement parmi les favoris au titre de Joueur le plus amélioré cette saison – et avec bonne raison. Le pivot turc, aux côtés des nouveaux arrivants Fred VanVleet et Dillon Brooks, est la raison primaire derrière le succès des Rockets de Houston cette année, eux qui visent les séries.
Sengun moyenne 21.4 PTS, 5.3 AST et 9.0 REB en 34 rencontres; des améliorations à tous les niveaux, comparé à la saison 2022-2023. La jeune étoile mène d’ailleurs la franchise en points et en rebonds, et seconde VanVleet dans la catégorie des passes décisives.
Clippers de Los Angeles : La santé, pour une fois
Malgré une arrivée compliquée à Los Angeles, James Harden et ses nouveaux coéquipiers semblent avoir rectifié le tir en accumulant 16 victoires sur leurs 20 derniers matchs.
Le problème des Clippers en séries éliminatoires a souvent été la santé. Kawhi Leonard a manqué 11 des derniers 17 matchs de playoffs de la franchise, souffrant à deux reprises de grave blessure au premier tour des séries. Paul George, pour sa part, n’avait pas participé aux séries éliminatoires de 2023.
Si les Clippers de Los Angeles arrivent à rester en santé, ils ont une vraie chance de soulever le premier titre dans l’histoire de la franchise. Dans le cas de James Harden, Russell Westbrook et Paul George, une bague serait évidemment très appréciée.
Lakers de Los Angeles : Renforcer les lignes arrières
Chez le Lakeshow, la récente blessure de Gabe Vincent rend le poste de meneur extrêmement fragile pour les Lakers, qui continuent sur leur mauvaise lancée depuis la victoire du tournoi intra-saison.
D’Angelo Russell n’est pas un joueur fiable en séries, et le DG de la franchise Rob Pelinka, le sait. Depuis quelques semaines, les Lakers cherchent à renforcer leurs lignes arrières par un échange, selon Shams Charania, qui a nommé des étoiles telles que Zach LaVine et Dejounte Murray dans son rapport.
Actuellement au 10e rang de la conférence Ouest, les Lakers de Los Angeles se doivent de faire leur possible pour profiter des dernières années de LeBron James. Entre eux et les Warriors, toutefois, L.A. semble être la plus dangereuse des deux « vieilles » équipes au printemps.
Grizzlies de Memphis : Développer les jeunes talents en l’absence de Ja Morant
La campagne 2023-2024 sera à oublier pour les partisans des Grizzlies de Memphis, à qui il manquera Ja Morant pour le restant de la saison. Le retour de suspension flamboyant de la jeune étoile n’aura duré que neuf matchs. Morant, qui avait déjà été suspendu pour les 25 premiers matchs de la saison, s’ajoute à l’infirmerie déjà bien remplie de Memphis.
Les chances d’atteindre les séries éliminatoires sont très maigres pour les Grizzlies, actuellement au 13e rang de la conférence Ouest avec une fiche de 13-23. Pour le restant de la saison, il sera question pour Memphis d’obtenir un haut choix à l’encan 2024 et de continuer à développer le jeune talent de l’effectif. Des joueurs tels que Desmond Bane, Jaren Jackson Jr. et d’autres avaient profité de l’absence de Morant au début de la saison pour s’affirmer dans la rotation des Grizzlies, affichant des chiffres record en carrières.
Timberwolves du Minnesota : Une victoire en séries éliminatoires
Les Timberwolves du Minnesota, actuellement au premier rang de la conférence Ouest, connaissent leur meilleure saison depuis la campagne 2003-2004, durant les années de Kevin Garnett. Anthony Edwards se fait le symbole d’une nouvelle ère pour la franchise, laquelle a atteint les séries éliminatoires pour la première fois en 14 ans la saison dernière.
Si les Wolves réussissent à gagner une série cette année, ce serait la première fois depuis le départ de Garnett que le club atteint le second tour des playoffs.
Pelicans de La Nouvelle-Orléans : Un(e) nutritionniste pour Zion Williamson
Zion Williamson continue de faire l’actualité pour les mauvaises raisons, car le jeune ailier est bien en-dessous de ses standards cette saison, moyennant 21.8 PTS, 4.5 AST et 6.0 REB en 30 matchs. Plusieurs ont pointé du doigt le poids de Williamson durant la croisade médiatique qui le suit depuis l’élimination des Pelicans au tournoi intra-saison, et le joueur ne semble pas totalement attaché à sa franchise.
Zion Williamson avait signé un contrat de cinq ans avec les Pels en 2021-2022, prolongation qui est entrée en vigueur au début de la campagne 2023-2024. Cependant, il semblerait que ce contrat ne soit plus totalement garanti pour les années suivantes, ce qui pourrait être un vrai désastre pour un joueur supposé, jadis, devenir le prochain visage de la NBA.
Thunder d’Oklahoma City : Utiliser les centaines de choix de repêchage dans un échange
Avec Chet Holmgren, Josh Giddey et Jalen Williams encore sous contrat de recrue jusqu’en 2024-2025 (au moins), le Thunder a une réelle opportunité de capitaliser sur son succès actuel en ajoutant des joueurs de haut calibre à ce jeune effectif.
Sam Presti et la gouvernance d’Oklahoma City ont accumulé 37 choix de repêchage, dont 15 au premier tour, jusqu’en 2030. Avec une collection de jeune talent bien bondée, il serait temps pour la franchise d’aller à la pêche sur le marché des échanges. Plusieurs joueurs étoilés sont disponibles à travers la ligue, dont Pascal Siakam ou peut-être Lauri Markkanen, qui seraient tous les deux pertinents en termes de position, contrat, et habilités, mais moins d’âge dans le cas de Spicy P.
Shai Gilgeous-Alexander et le Thunder n’ont pas fait les séries éliminatoires depuis la saison 2019-2020, mais pourraient devenir l’équipe à battre dans la conférence Ouest pour les années à venir si Presti joue bien ses cartes.
Suns de Phoenix : Des répétitions pour le trio Beal/Booker/Durant
Le trio (très) talentueux des Suns peut enfin commencer à travailler, avec le retour de Bradley Beal sur les parquets, fin décembre. Les trois joueurs étoilés n’ont partagé que huit rencontres officielles depuis le début de la saison, ce qui a mené à une frustration grandissante chez Kevin Durant.
Avec si peu de répétitions, les Suns ont pris énormément de retard sur le reste de la ligue. Difficile pour Frank Vogel et son effectif constitué de 13 nouveaux joueurs de construire un minimum de cohésion dans ces conditions.
Beaucoup d’attentes ont été placées sur les Suns de Phoenix depuis la création de ce Big Three. Au huitième rang de la conférence Ouest, si les Suns veulent faire du bruit en séries, il faudra accumuler beaucoup plus de répétitions en 2024.
Trail Blazers de Portland : Un meilleur Scoot Henderson
Depuis son retour de blessure le 22 novembre dernier, Scoot Henderson n’a fait que progresser sur les parquets NBA. Après un début de saison difficile, le troisième choix à l’encan 2023 a affiché plusieurs performances impressionnantes sous les couleurs des Blazers.
L’arrivée en NBA est toujours difficile pour les jeunes meneurs. Henderson, à seulement 19 ans, devrait être une pièce clé dans le futur de Portland s’il poursuit sur sa lancée.
Kings de Sacramento : Continuer sur la lancée de la saison dernière
Les Kings ont été la surprise de la saison 2022-2023, en siégeant au troisième rang de la conférence Ouest et en décrochant une première place en éliminatoires en 16 ans. Un Game 7 historique de Steph Curry les avaient éliminés au premier tour l’an dernier, pourront-ils passer à l’étape suivante cette année ?
L’amélioration de De’Aaron Fox et Keegan Murray sont certainement des facteurs positifs pour Sacramento, mais il reste à voir si l’équipe de Mike Brown peut se hisser vers le second tour des séries pour la première fois depuis 2004.
Spurs de San Antonio : Un meneur de jeu pour Wemby
L’expérience Jeremy Sochan au poste de meneur n’a pas fonctionné pour San Antonio, au début de la campagne. Le jeune joueur a lui-même avoué ne pas forcément apprécier ce nouveau rôle et le changement a visiblement coûté à l’équipe avec une fiche de 5-30, et donc à Victor Wembanyama aussi.
Cette stratégie a été la risée de la franchise sur les réseaux sociaux cette saison, avec plusieurs compilations montrant Wemby en train de demander le ballon, alors qu’il se trouve complétement ouvert pour marquer. San Antonio avait d’ailleurs enchainé 18 défaites consécutives plus tôt cette saison.
Le seul autre meneur traditionnel actuellement disponible dans l’effectif des Spurs est Tre Jones, un excellent passeur, mais pas une menace offensive ailleurs. La franchise pourrait donc essayer d’améliorer la position d’ici la date limite des transactions, ou sur le marché des joueurs autonomes cet été.
Jazz de l’Utah : Un maximum de choix de repêchage dans un échange de Lauri Markkanen
Plusieurs rapports ont spéculé sur un possible départ de Lauri Markkanen d’ici la date limite des transactions. Le Finlandais de 26 ans sera bientôt éligible pour une prolongation alors que son contrat actuel de 17 millions $ par an expire en 2025, mais ne cadre pas forcément sur la ligne du temps de l’effectif du Jazz, très loin d’une contention pour les grands honneurs.
Danny Ainge, qui n’a jamais eu peur d’un échange, semble vouloir compétitionner avec Sam Presti pour savoir qui peut accumuler le plus de choix au repêchage. Si Markkanen se trouve réellement sur le marché des échanges, l’intérieur étoilé pourrait commander beaucoup de valeur en retour.