Tout comme nous l’avions fait hier pour la conférence de l’Ouest, nous donnons aujourd’hui une résolution du nouvel an à chaque équipe du côté Est du tableau.
Une tradition qui ne cessera jamais d’être un cliché, les résolutions du nouvel an sont une occasion pour tous d’abandonner les mauvaises habitudes, ou d’en commencer des bonnes. Et plein cœur de campagne 2023-2024, certaines équipes ont pris de bonnes habitudes sur lesquelles il faudra capitaliser cette année, et d’autres… en sont arrivées à 28 défaites consécutives. Voici une résolution – ou un peu comme un souhait qu’on a – pour chaque équipe de la NBA en 2024.
Hawks d’Atlanta : Abandonner le duo Trae Young/Dejounte Murray
L’expérience Murray/Young n’a pas été un gros succès pour Atlanta, depuis l’arrivée du meneur étoilé en juin 2022. Les Hawks, actuellement au 11e rang de la conférence Est avec une fiche de 15-21, demeurent très loins des finales de conférences qui ont précédé les débuts de Murray sous les couleurs de la franchise.
Le mélange redondant de Young et Murray, tous les deux des meneurs nécessitant le ballon pour opérer, doit prendre fin si les Hawks d’Atlanta veulent profiter des meilleures années de Ice Trae. Dejounte Murray, supposé compenser pour les lacunes défensives de Young, n’est plus le même de ce côté du terrain depuis sa saison étoilée avec les Spurs en 2022, mais pourrait tout de même être échangé pour un autre joueur de son calibre d’ici la date limite des transactions.
Celtics de Boston: Un 18e titre record
Le cinq majeur des Celtics cette saison figure parmi les compositions les plus talentueuses jamais vues en NBA. Le collectif de Joe Mazzulla, qui était à un match de retourner en finale la saison dernière, siège confortablement au premier rang de la ligue depuis le début de la saison.
Les Celtics de Boston, longtemps la franchise ayant accumulé le plus de championnats NBA, sont actuellement ex aequo avec les Lakers de Los Angeles, qui ont remporté en 2020 un 17e titre Larry O’Brien. Boston n’a pas eu la chance soulever le trophée depuis 2008, qui reste le seul titre de la franchise depuis 1986, durant l’ère de Larry Bird. Jayson Tatum, Jaylen Brown et compagnie ont la chance de marquer l’histoire, en redorant le blazon des Celtics en 2024.
Nets de Brooklyn : Trouver une pièce maîtresse autour de laquelle construire
Brooklyn se trouve actuellement dans une situation similaire à la saison 2018-2019, lorsque la franchise n’avait qu’un bon noyau de jeunes joueurs, plateforme qui a permis au directeur général Sean Marks d’aller all-in avec la signature de Kyrie Irving, Kevin Durant et plus tard James Harden. Cette fois-ci, est-ce que la pièce maitresse se trouve déjà dans l’effectif ?
Mikal Bridges n’a pas pu continuer sur sa lancée cette saison. En 27 matchs, suite à l’échange qui l’a envoyé de Phoenix à Brooklyn, l’ailier de 27 ans a moyenné 26.1 points par match à 47.5 % d’efficacité. Actuellement cependant, Bridges affiche seulement 21.2 points par rencontre, un cran en dessous des attentes, ce qui remet en question sa capacité d’être le patron de ce jeune effectif, malgré ses talents défensifs hors pair.
Hornets de Charlotte : Plus de maturité dans le vestiaire
Miles Bridges, James Bouknight, Kai Jones (qui n’est plus là), le vestiaire des Hornets a été un vrai cirque en 2023, et ne semble pas être un environnement propice au développement de jeunes joueurs, malgré la présence de vétérans tels que Gordon Hayward ou Terry Rozier. Le deuxième choix au repêchage cette année, Brandon Miller, n’a pas non plus été exempt de polémique en 2023.
Si la nouvelle gouvernance des Hornets veut avoir du succès dans les années à venir, il faudra instaurer plus de discipline dans cet effectif, afin d’assurer une progression prospère pour LaMelo Ball et compagnie.
Chicago Bulls : Blow. It. Up.
L’échange ramenant Nikola Vucevic d’Orlando vers Chicago devait hisser les Bulls vers la compétitivité après plusieurs années de souffrance pour les partisans de la franchise. L’arrivée du pivot monténégrin a notamment servi de publicité pour la signature de DeMar DeRozan en 2021, et la prolongation de Zach LaVine durant la saison morte de 2022, mais a aussi empêché la construction autour de Wendell Carter Jr. et d’un choix de repêchage au premier tour, qui est devenu Franz Wagner pour le Magic.
LaVine pourrait être échangé d’ici la date limite des transactions et le contrat de DeRozan expire à la fin de cette saison. Avec beaucoup de trafic dans la conférence Est, il est temps pour le DG Artūras Karnišovas de recommencer à zéro.
Cavaliers de Cleveland : Supplier Donovan Mitchell jusqu’à ce qu’il signe une prolongation
L’échange des Cavs pour Donovan Mitchell n’a pas porté ses fruits pour l’instant, et ce dernier sera éligible pour une prolongation de contrat cet été. Après s’être fait éliminer au premier tour des séries éliminatoires de 2023, les Cavaliers se trouvent au cinquième rang de la conférence Est cette saison. Difficile de croire que ces résultats ont satisfait les attentes qu’avait le DG Koby Altman, lorsqu’il a orchestré la transaction.
Mitchell ne semble pas marié à l’idée de passer ses meilleures années à Cleveland, selon plusieurs rumeurs autour de la ligue. Si le joueur étoilé ne signe pas sa prolongation, ce serait une pilule difficile à digérer pour les Cavaliers.
Pistons de Détroit : Ne pas devenir la pire équipe de tous les temps
28. défaites. consécutives. Que dire de plus ? Les Pistons de Détroit de 2023-2024 sont potentiellement en voie de devenir la pire équipe de tous les temps, avec une fiche actuelle de 3-35.
Philadelphie figure à deux reprises parmi les pires bilans de l’histoire, soit les Sixers de 1972-1973 (9-73), ainsi que les Sixers du « Process » de 2016 (10-72). Les Bobcats de Charlotte ont néanmoins obtenu le pire pourcentage de victoire en une saison régulière (10,6 %), avec un bilan de sept victoires et 59 défaites.
Les Pistons ont actuellement un pourcentage de victoire de 7,9 %, rythme qui leur permettrait un bilan final de 6-76. Le propriétaire de la franchise, Tom Gores, a récemment appelé sa gouvernance à renverser cette tendance, citant que l’objectif avant le début de la campagne 2023-2024 était de « compétitionner, grandir, et être près des séries éliminatoires ».
Pacers d’Indiana : Trouver un lieutenant à Tyrese Haliburton
Le succès des Pacers d’Indiana durant le tournoi intra-saison s’est rapidement dilué suite à la défaite du club en finale face aux Lakers. Le thème récurrent depuis cette rencontre a été la défense désastreuse des Pacers, au 26e rang de la NBA au chapitre des cotes défensives.
Même si Haliburton et Myles Turner figurent parmi les meilleurs partenaires en situations de pick-and-roll, l’effectif mis à la disposition de Rick Carlisle manque d’expérience. Les Pacers ont soif de talent sur les postes #3 et #4, et avec la date limite des transactions qui approche, peut-être que la direction d’Indiana pourrait aller chercher un ailier vétéran sur le marché des échanges, lequel pourrait servir de lieutenant à Tyrese Haliburton.
Heat de Miami : Aller chercher la troisième étoile
Le parcours du Heat en séries éliminatoires l’an passé avait un air de déjà vu, pour Jimmy Butler, Bam Adebayo et compagnie. Face aux Nuggets en 2023 – et aux Lakers en 2020 – Miami n’a pas pu atteindre la terre promise, faisant face à des forces de la nature nommées LeBron James ou Nikola Jokic.
Avec la récente prolongation d’Erik Spoelstra, désormais sous contrat jusqu’en 2033, le Heat de Miami retient le pilier de son programme pour une autre décennie. L’émergence de Jaime Jaquez, recrue des mois d’octobre, novembre et décembre de la conférence Est, est certainement un positif pour la franchise, entre autres progressions de jeune joueurs dans l’effectif. Mais ces facteurs suffiront-ils au Heat pour prendre un grand pas en avant ?
Alors que la date limite des transactions approche, plusieurs stars se trouvent sur le marché des échanges et le Heat de Pat Riley ne se trouve jamais trop loin de l’action. Il suffit de demander à Damian Lillard ou Bradley Beal.
Bucks de Milwaukee : Retrouver des qualités défensives
Le départ de Jrue Holiday ainsi que l’arrivée d’un nouvel entraineur-chef, Adrian Griffin, ont été des coups durs pour la défense des Bucks en ce début de campagne, pourtant un pilier de leur succès sous Mike Budenholzer.
Selon NBA.com, les Bucks de Milwaukee ont actuellement une cote défensive de 116.0, ce qui les place au 19e rang parmi les équipes de la ligue. Cependant, cette mauvaise tendance semble avoir changé au cours des dernières semaines, avec un retour à l’ancien schéma défensif par Griffin.
Les Bucks manquent toutefois un défenseur sur le périmètre, et l’apport offensif de Damian Lillard n’a pas été suffisant pour compenser le vide laissé par Holiday cette saison.
Knicks de New York : Garder James Dolan loin des opérations basketball
Avec un nouveau projet à Las Vegas, James Dolan semble s’être éloigné de la gouvernance des Knicks pour tourner son attention vers sa nouvelle Sphère, au profit de sa franchise NBA.
Au cours des dernières années, le président des opérations de basketball Leon Rose a continué de hisser, saison après saison, les Knicks plus haut dans la conférence Est. New York reste loin de la contention pour le Larry O’Brien, mais l’absence de James Dolan au Madison Square Garden n’est qu’un bon signe pour la franchise.
La récente acquisition d’OG Anunoby est un autre pas en avant pour l’effectif de Tom Thibodeau, qui sera difficile à battre en séries.
Magic d’Orlando : Une place en séries éliminatoires
Plusieurs de nos chroniqueurs l’ont prédit au début de l’année, le Magic d’Orlando est l’une des équipes les plus surprenantes en cette saison. La franchise se trouve actuellement au huitième rang de la conférence Est, avec une identité défensive impressionnante, sans compter le progrès de Paolo Banchero, Franz Wagner et Jalen Suggs. Orlando présente la troisième meilleure note défensive de la ligue (111.1).
Le Magic n’a pas goûté aux playoffs depuis la saison 2019-2020, et une place en séries éliminatoires servirait de récompense pour le bon travail de Jamahl Mosley et la barre du Magic.
76ers de Philadelphie : Une finale de conférence, au moins !
Les Sixers de Philadelphie n’ont pas dépassé les demi-finales de conférence depuis 2001, la saison MVP d’Allen Iverson. Avec le départ de James Harden et Doc Rivers, tout semblait aligné pour que Philly prenne un pas en arrière cette saison. Pourtant, l’émergence de Tyrese Maxey et le succès de Nick Nurse en tant qu’entraineur-chef ont grandement aidé à faire croître les attentes dans la Ville de l’amour fraternel.
Joel Embiid, le MVP en titre, semble encore avoir atteint un nouveau palier, mais son succès en saison régulière ne s’est toujours pas traduit en victoires durant les séries éliminatoires. Si Embiid veut cimenter son statut parmi les meilleurs joueurs de la NBA, il devra se prouver en playoffs.
Raptors de Toronto : Échanger Pascal Siakam
Le départ d’OG Anunoby vers New York pourrait signaler une liquidation de vétérans du côté de Toronto. Masai Ujiri, qui a déjà laissé partir Fred VanVleet gratuitement sur le marché des joueurs autonomes, semble prendre la voie de la reconstruction. Pascal Siakam, Gary Trent Jr. et Thaddeus Young, entre autres, sont tous sous un contrat expirant à la fin de la saison. Leur échange pourrait permettre l’acquisition de jeunes talents plus adéquats à une reconstruction autour de l’étoile montante de la franchise, Scottie Barnes.
Le départ de Siakam officialiserait la fin d’une ère, puisque plus aucun joueur de la saison titrée de 2019, outre Chris Boucher, ne figurerait dans l’effectif, sans compter le départ de Nick Nurse durant la saison morte.
Wizards de Washington : Un peu de sérieux
Washington peut remercier les Pistons de Détroit pour avoir détourné toute l’attention des autres équipes qui résident au bas-fond de la ligue. Les Wizards ont actuellement une fiche de 6-31, et le « JP-Kuz sauce », comme l’a surnommé Jordan Poole, a surtout été la risée de la NBA sur les réseaux sociaux. L’ancien de Golden State semble aussi avoir perdu toute confiance en soi ces dernières semaines, affichant actuellement le pire +/- de la ligue (-340).
Pour les Wizards de Washington, il est question de retrouver un peu de discipline et de dignité. Poole ne semble définitivement pas avoir les épaules pour mener une franchise et doit diminuer le nombre de séquences offensives ridicules. Du côté défensif, l’équipe détient d’ailleurs la pire note de la NBA, permettant en moyenne 122 points par 100 possessions à leurs adversaires.
